La profession de banquier attire chaque année de nombreux candidats en France, autant pour les perspectives de carrière que pour les rémunérations avantageuses qu’elle propose. Le secteur bancaire français représente un poids économique considérable avec près de 370 000 salariés, ce qui en fait l’un des premiers employeurs du secteur privé. Les salaires varient significativement selon le type d’établissement bancaire, le niveau d’expérience, la formation et la spécialisation choisie. Observons ensemble les différentes facettes de ce métier, les parcours de formation possibles et les rémunérations dans les diverses branches de la banque.
Qu’est-ce que le métier de banquier en France ?
Le banquier est un professionnel financier travaillant au sein d’une institution bancaire, dont la mission principale consiste à conseiller la clientèle et gérer leurs transactions financières. Ce métier aux multiples facettes se décline en plusieurs branches distinctes : la banque de réseau (agences bancaires traditionnelles), la banque d’investissement (opérations sur les marchés financiers) et la banque privée (gestion de patrimoine pour clients fortunés).
La crise sanitaire de 2020 a considérablement accéléré la digitalisation du secteur, transformant les besoins en compétences et stimulant les recrutements. En 2020, plus de 21 000 personnes ont intégré ce secteur, dont la moitié étaient des jeunes de moins de 30 ans, témoignant du dynamisme et du renouvellement constant de la profession.
Les missions et compétences essentielles du banquier
Le quotidien d’un banquier s’articule autour de multiples responsabilités qui exigent polyvalence et expertise. Les principales missions d’un professionnel bancaire comprennent :
- L’accueil et le conseil personnalisé aux clients
- Le suivi rigoureux des comptes bancaires
- La gestion d’un portefeuille clients
- La présentation des produits financiers adaptés
- L’analyse des risques et le traitement des demandes de crédit
- La négociation des conditions financières (découverts, taux)
Pour exercer efficacement ces fonctions, le banquier doit posséder un ensemble de compétences complémentaires : un sens aigu du relationnel, des aptitudes commerciales développées, une autonomie dans la gestion quotidienne, une rigueur exemplaire, et une aisance naturelle avec les chiffres. La capacité d’écoute et l’empathie sont également essentielles pour accompagner les clients dans des situations financières parfois complexes.
Le salaire d’un banquier débutant en France
La rémunération initiale d’un banquier varie considérablement selon son niveau d’études et l’établissement qui l’emploie. Un jeune diplômé de niveau Bac+3/5 peut espérer percevoir un salaire mensuel brut d’environ 2 400 euros, soit 28 000 euros annuels. Cette somme représente une base qui évolue rapidement avec l’expérience acquise.
Il est utile de noter que 60% des postes dans le secteur bancaire sont occupés par des personnes titulaires d’un diplôme de niveau Bac+5. Le prestige de l’établissement de formation joue également un rôle déterminant : un diplômé d’un master en finance de l’Essec peut prétendre à une rémunération annuelle atteignant 107 000 euros brut, illustrant l’importance du parcours académique dans la détermination du salaire initial.
Les salaires dans la banque de réseau
La banque de réseau, constituant l’interface directe avec le grand public, propose des rémunérations attractives dès l’entrée dans la profession. Voici les salaires moyens observés dans ce secteur :
- Conseiller clientèle pour particuliers : 37 000€ brut annuel en moyenne
- Chargé de clientèle professionnelle : 37 000€ brut annuel en moyenne
- Gestionnaire de patrimoine : 50 000€ brut annuel en moyenne
- Responsable d’agence : 47 000€ brut annuel en moyenne
Ces rémunérations s’accompagnent généralement d’une part variable représentant entre 5 et 20% du salaire fixe, basée sur la réalisation d’objectifs commerciaux. La localisation géographique influence également ces montants, avec des rémunérations plus élevées dans les grandes métropoles, particulièrement en région parisienne.
Rémunérations dans la banque d’affaires et d’investissement
La banque d’affaires et d’investissement offre des perspectives salariales nettement supérieures à celles de la banque de réseau, en contrepartie d’exigences et d’une pression accrues. Les professionnels de ce secteur peuvent prétendre aux rémunérations suivantes :
- Chargé d’affaires d’entreprises : 43 000€ bruts annuels en moyenne
- Risk manager bancaire débutant : entre 36 000 et 48 000€ bruts annuels
- Opérateur de marché/Trader débutant : 45 000€ en moyenne
- Analyste en banque d’affaires : environ 65 000€, avec un bonus entre 35 000 et 50 000€
L’évolution salariale est particulièrement rapide dans ce secteur. Un analyste en deuxième année peut déjà atteindre 120 000 euros hors variable, tandis qu’un vice-président peut percevoir 150 000 euros avec 75% de bonus dans une banque française.
Particularités des rémunérations en banque d’affaires
Le modèle économique spécifique de la banque d’affaires explique en grande partie ces rémunérations élevées. Des équipes restreintes gèrent des transactions financières pouvant atteindre plusieurs milliards d’euros, générant des commissions substantielles pour l’établissement bancaire qui prélève un pourcentage du montant total de la transaction.
L’importance des bonus et primes
Dans la banque d’affaires, la part variable peut représenter une proportion considérable de la rémunération globale. Ces bonus compensent des conditions de travail exigeantes : journées de 17 heures, disponibilité permanente et pression constante. Ce rythme intense explique le turnover important observé dans ce secteur très concurrentiel.
Le banquier privé : profil et rémunération
Le banquier privé occupe une position particulière dans l’univers bancaire. Spécialisé dans la gestion de patrimoine, il accompagne une clientèle fortunée aux besoins financiers complexes. Sa rémunération reflète cette expertise pointue, oscillant entre 40 000 et 85 000€ annuels brut, soit une fourchette mensuelle de 3 300€ à 7 000€ brut pour un professionnel expérimenté.
Ce métier requiert un savant mélange d’expertise financière, de conseil patrimonial et de relationnel haut de gamme. Le niveau de rémunération dépend étroitement du volume d’actifs sous gestion et du type de clientèle accompagnée. La part variable représente souvent une composante majeure du package de rémunération, pouvant atteindre des sommes conséquentes selon les performances réalisées.
Évolution de carrière et progression salariale
La carrière d’un professionnel bancaire s’accompagne d’une progression salariale significative. Un banquier senior peut percevoir en moyenne 75 000€ brut annuels, soit environ 6 250€ mensuels. À cette base s’ajoutent fréquemment un 13ème voire un 14ème mois, ainsi que diverses primes (commerciales, participation, intéressement).
Plusieurs facteurs influencent cette évolution : l’expérience accumulée, les performances individuelles et collectives, la mobilité interne et la spécialisation dans des domaines à forte valeur ajoutée. On observe également des différences notables entre établissements français et étrangers, ces derniers – particulièrement américains – proposant des salaires fixes supérieurs d’environ 20%.
- Évolution vers des postes d’encadrement
- Spécialisation dans des secteurs de niche
- Développement d’expertise en gestion de patrimoine
- Orientation vers la banque d’affaires internationale
Les facteurs qui influencent la rémunération d’un banquier
De nombreux éléments déterminent le niveau de rémunération des professionnels bancaires. Parmi les facteurs les plus déterminants, on trouve :
- Le niveau d’études et le diplôme obtenu
- Le type de clientèle gérée (particuliers, professionnels, entreprises)
- La taille et le prestige de l’établissement bancaire
- La localisation géographique
- L’expérience professionnelle accumulée
- Les performances individuelles et collectives
Le modèle économique des différents types d’institutions bancaires impacte également les niveaux de rémunération. Dans la banque d’affaires notamment, la gestion par des équipes réduites de transactions financières considérables justifie des salaires plus élevés, en cohérence avec la valeur générée pour l’établissement.
Les formations pour accéder aux métiers bancaires
L’accès aux métiers du secteur bancaire nécessite des formations spécifiques, adaptées aux différents niveaux de responsabilité. Le niveau minimum requis varie selon les fonctions visées : un Bac+2 peut suffire pour gérer une clientèle de particuliers, tandis qu’un Bac+4/5 est généralement exigé pour s’occuper d’un portefeuille de grands comptes.
Les formations initiales recommandées
Le parcours de formation classique s’articule autour de plusieurs étapes :
- Baccalauréat (STMG, général ou professionnel)
- Formation en deux ans (BTS Banque, BTS NDRC, BTS MCO)
- Formation en trois ans (Bachelor Finance, BUT techniques de commercialisation)
- Formation en cinq ans (Master sciences juridiques et financières, MSc Banque d’Affaires)
L’importance des stages et de l’alternance
Au-delà du diplôme, l’expérience pratique acquise lors des stages et contrats d’alternance joue un rôle déterminant dans l’employabilité des jeunes diplômés. Ces immersions professionnelles permettent de développer des compétences opérationnelles et de construire un réseau professionnel, deux atouts majeurs pour intégrer ce secteur compétitif et y évoluer rapidement.
Testeur de formation dans le bien-être (ancien masseur), j’ai aussi été graphiste dans mes vieilles années. Pour le côté vétérinaire ? Je le découvre cette année!